Dans cette publication, je reprends le modèle actuel d'explication du développement des Cyanobactéries pour en démonter chacun de ses rouages.
Pour lire cette publication, aller sur l'article : Qu'il n'y a pas de problème d'eutrophisation ou petite histoire de la merde
Un peu de nostalgie
Le BTS Hydrobiologie
Ce projet de BTS Hydrobiologie a été mis au point en 2005. Proposé à l'Académie de Limoges puis au Ministère de l'Education Nationale de France, il n'a jamais été accepté. Il avait pour but de former des techniciens en hydrobiologie. Il aurait permis aux bureaux d'études en hydrobiologie d'établir une véritable évaluation de la qualité des eaux naturelles comme l'exige la Directive Cadre sur l'Eau pour 2015. Nous y sommes, la qualité de l'eau en France est jugée moyenne voire médiocre. Rien que pour les nitrates, il serait question que la France soit soumise à une astreinte d'1 milliard d'euros vis à vis de l'Europe. D'autres échéances vont s'égrener d'ici 2022, avec une eau qui va continuer de se dégrader et donc des astreintes supplémentaires. Il parait que la création du BTS Hydrobiologie était mal venu dans un contexte de restriction budgétaire...
Pour ma part, las de me battre contre les moulins à vent, j'ai jeté l'éponge, si vous voulez évoquer ce BTS, soyez aimable de m'en parler au passé.
Etude hydrobiologique d'un lac
Cette étude a été faite au début des années 70. A cette époque, la France était dotée de plusieurs Laboratoires d'Hydrobiologie au sein de l'Université. Ces hydrobiologistes étaient de véritables écologistes (au sens scientifique du terme, on doit dire écologues) du milieu aquatique en eau douce. De plus, ils étaient la plupart du temps des systématiciens d'un groupe précis, reconnu dans le monde entier, comme l'était Claude Berthélémy, spécialiste des Plécoptères dans le Laboratoire d'Hydrobiologie de l'Université Paul Sabatier de Toulouse, dirigé à l'époque par Eugène Angelier.
Ces scientifiques étaient des gens de terrain, rien n'était laissé au hasard, tout devait être vérifié et plutôt deux fois qu'une. L'amateurisme n'avait pas sa place.
Puis dans les années 80, on a estimé que la Systématique était une science poussiéreuse et que, de plus, les instruments de mesure alliés à un traitement informatique (on parlait de "système expert") permettraient une plus grande efficacité. Les Professeurs partant à la retraite n'étaient plus remplacés dans leur discipline, les postes partaient en Informatique ou en Biochimie.
Les Laboratoires d'Hydrobiologie ont disparu comme celui de Limoges dirigé par Claude Chaisemartin, d'autres ont changé plusieurs fois de nom. Les hydrobiologistes ont disparu. Maintenant on a des chimistes de l'environnement.... et des Cyanobactéries.
L'étude présentée dans la vidéo ci-dessous ne serait certainement plus réalisable en France actuellement, car le matériel nécessaire n'existe même plus, la manipulation de ce genre de matériel a été perdue (qui sait encore utiliser correctement un Clarck-Bumpus ?) et les systématiciens ont disparus. D'ailleurs dans les laboratoires actuels, les ordinateurs ont remplacé les microscopes et les loupes binoculaires.